Portraits et propagande dans l'Histoire le fantasme romain

 

Propagande antique, les pièces

La monnaie est un support idéal pour véhiculer le portrait des empereurs et les qualités qu'ils mettent au service de l'empire.
sur cette pièce d'argent, l'avers représente le profil de Tibère (14-37) ceint d'une couronne de laurier avec l'inscription du titre PONTIF MAX (grand pontife), et le revers représente une allégorie de la justice trônant, tenant un sceptre et un rameau d'olivier.

Les inscriptions rappellent les campagnes victorieuses (GERMANICUS), les titres (REX, PONTIFEX MAXIMUS, IMPERATOR...). Les têtes sont laurées ou radiées. Sur les avers on trouve des allégories de victoire, d'équité, de paix, de sécurité, de félicité ou de liberté, des temples ou des autels religieux, des dieux, des scènes de triomphe...

Tête radiée d'Octave-Auguste. une victoire ailée avec un bouclier marqué SPQR, ou assise sur un globe,  sous Néron (54-68). Le même empereur face à des soldats ou avec un arc de triomphe ou encore Jupiter , Minerve  ou l' Aigle romaine . Quadrige triomphal, OCTAVE-AUGUSTE  , trophée,  taureau chargeant . La liberté, la sécurité, , Rome casquée , la félicité , Céres tenant des épis , la Fortune

Les bustes et statues

  Le buste permet lui aussi de faire connaître les traits de l'empereur et de lui affecter uns qualité :
- la raison, lorsqu'il est représenté en toge, à l'instar des philosophes grecs. C'est l'habit de l'homme politique.
- l'eprit de conquête et la victoire, lorsqu'il est en armure.
- l'héroîsme, lorsqu'il est nu, comme les représentations des héros grecs.
Les statues de plein pied ou équestre ont les mêmes fonctions.

Marc-Aurèle, Auguste de Prima Porta, César

statue équestre de Marc-Aurèle , statue équestre de Charlemagne, couronné,  tenant un globe dans sa main

Persistances antiques au Moyen âge, codes du portrait en majesté

ivoires, mosaïques, enluminures permettent d'autres représentations, mais certains codes reviennent souvent, qui sont aussi présents dans l'art religieux.

Justinien, ivoire byzantin dit "barberini"

L'empereur Justinien, au centre et auréolé,  et sa cour, mosaïque de San Vital de Ravenne

Le roi Edourad d'Angleterre sur la tapisserie de Bayeux, représenté trônant et avec les attributs du pouvoir (couronne et sceptre).

 

Christ en gloire, évangéliaire de Godescalc
Otton II, Registrum gregorii


les portraits de l'époque moderne

Des références antiques sont toujours présentes : Henri Iv foulant aux pieds ses ennemis, Louis XIII avec la France et la Navarre, Louis XIV en Jupiter après la Fronde, Napoléon en majesté. l'utilisation de costumes ou d'objets antiques, de figures mythologiques ou la référence à la statuaire sont communes. Elles revêtent à la fois la culture classique et l'admiration du passé glorieux de la Rome éternelle et de ses valeurs.


Le portrait équestre ou guerrier persiste

Henri IV    

Louis XIII        
Louis XIV    
Napoléon

à partir de la Renaissance, le portrait intimiste, qui montre une autre image, d'homme lettré ou de père de famille, plus proche de son peuple, se développe.


Le portrait en majesté avec attributs royaux demeure très fréquent, avec regalia (symboles du pouvoir) et attitude marquant le pouvoir de la fonction donnée par une puissance supérieure.
    


Et les pièces ? A la romaine !

Henri IV, Roi de France et de Navarre, lauré, fleurs de lys
Louis XIV, tête laurée et l'écu de France, Navarre et Béarn
 Napoléon, empereur, le Ier consul a la tête tête laurée









 

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