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Convaincre par le Discours |
Les cinq préceptes indispensables de la rhétorique
Cicéron (Marcus Tullius Cicero), homme d'état romain du Ier siècle av.JC, connu pour son éloquence, a écrit plusieurs ouvrages consacrés à l'art du discours, la rhétorique. Il y présente cinq préceptes indispensables : l’inventio, la dispositio, l’elocutio, l’actio et la memoria.
l’inventio ou l'art de bien choisir ses arguments en faisant la preuve de sa culture
L'appel à popularité qui consite à valider une idée car beaucoup de gens la croient vraie
L’argument de cadrage qui sert à présenter brutalement la réalité des choses. Ainsi l'avocat Robert Badinter au procès de Patrick Henri, pour lutter contre la peine de mort : « La guillotine qu’est-ce-que c’est : c’est prendre un homme vivant et le couper en deux morceaux. »
la dispositio ou l'art d'organiser son discours
il s'agit de dérouler ses arguments en créant des parties clairement identifiées liées par des connecteurs logiques (ains
i, premièrement, de plus, au contraire…)
l’elocutio ou l'art de choisir son style
suivant le public, il faut choisir son niveau de langage, ses images, son vocabulaire, être clair et pertinent. Les mots peuvent être percutants, pour cela, on peut utiliser des figures de style (allégories, comparaisons, métaphores…), des formules qui se retiennent comme dans la pub, des punchlines comme les hommes politiques. On peut provoquer le rire, le doute, la colère en choisissant bien ses mots et sa formulation, et ainsi trouver une véritable signature.
l’actio ou la façon d'incarner son discours
il faut être convaincu et convainquant, et cela passe aussi par les geste, la façon de poser la voix, la manière de jouer son texte comme au théâtre.
la memoria ou retenir son discours
quitte à s'entraîmer devant le miroir ou à répéter et apprendre certains passages par coeur, il faut connaître son discours pour ne pas être déstabilisé.
Utiliser différents registres, faire preuve de charisme, de panache, transporter le public et le faire rêver
Au IVè siècle avant J.-C., le philosophe grec Aristote recommandait de jouer sur trois axes du discours : l’Ethos, le Logos et le Pathos.
L'Ethos la prestance naturelle par laquelle transparaît votre conviction. L'influence sur le public dépend aussi de la façon dont il perçoit votre fiabilité : êtes-vous légitime à parler de cela, avez-vous une histoire personnelle, des témoignages à présenter ?
Le Logos c'est la raison et la logique du discours. Présentez-vous des arguments solides, des faits, des documents servant de preuves ? Etes-vous compétent ?
Le Pathos, c'est le sentiment. Savez-vous toucher votre auditoire, montrer votre sensibilité, votre passion, votre colère, votre motivation ?
